L’art de la modération financière

Ce que j’aurais aimé savoir, il y a 25 ans…

Roulez jeunesse !!! 🎉

Il y a exactement 25 ans, je sortais de mes études supérieures, sur la région parisienne, pour enfin me lancer dans mon premier travail en tant que salarié d’entreprise, avec toute la fraîcheur et la vigueur d’un débutant.

il y a 25 ans, j’étais vêtu d’une certaine insouciance face à ma vie future, je vivais ma vie, je gagnais mon salaire, je payais mon loyer et je dépensais le reste en sorties, vêtements, soirées et articles informatiques (une de mes passions).

Il y a 25 ans, permis en poche, payé par des petits boulots effectués l’été et l’hiver qui précédaient mon introduction dans le monde du travail, et, la banque me proposant une offre de crédit intéressante, je me fis un petit plaisir : je m’achetai, d’occasion, la voiture de sport de mes rêves, pour un peu moins de 10 000,00 Euros.

Mes « erreurs »

Vous l’aurez compris très vite, dans cette tranche de vie que je vous partage, il y a 25 ans, je vivais heureux, insouciant, mais j’économisais peu ou du moins pas assez et mes priorités n’étaient pas du tout celles d’aujourd’hui.

Pire encore, je contractais mon tout premier crédit pour acheter un véhicule.

Je n’ai aucun regret, il faut bien vivre et profiter de notre vie, aussi, c’est ce qui nous construit.

Ce que j’aurais aimé que mes parents me disent…

Comme évoqué dans l’article d’introduction de ce blog, mes parents n’étaient eux-mêmes pas éduqués à la finance personnelle, il leur était donc difficile de me conseiller dans les décisions permettant la préservation de mon patrimoine financier.

Le titre de ce paragraphe, qui n’est surtout pas un reproche que je leur ferais, reflète simplement le fait que j’estime que c’est aux parents d’inculquer cette chose essentielle qu’est la gestion de nos finances personnelles : l’école, sauf pour ceux qui font des cursus commerciaux ou économiques, ne le fait pas, et une fois dans la vie active, l’apprentissage se fait tôt ou tard par l’échec, les erreurs ou la documentation sur initiative personnelle.

Pourtant l’argent est nécessaire à tous et quant à la question de savoir « s’il fait notre bonheur ? », il suffit de projeter notre être dans une existence où il ne disposerait d’aucun argent dans notre système qui en nécessite pour comprendre sa courte limite temporelle de vie ou plutôt de résistance.

Ce que j’aurais que mes parents me disent à l’époque c’est:

  1. C’est super, tu as obtenu ton tout premier CDI, nous sommes fiers de toi, tu gagnes en indépendance.
  2. Trouve un logement avec un loyer faible, pour l’instant.
  3. Ouvre un livret d’épargne et place le maximum dessus afin d’atteindre le plafond le plus rapidement possible.
  4. Mets en place une gestion de tes dépenses de fonctionnement de ton foyer.
  5. Ne fais pas de crédit autre que pour une résidence principale.

Ce que j’ai réellement fait…

Même s’ils ne me les ont pas dites, ces actions là, je les ai bien mises en place par moi-même, à quelques différences près :

  • Les loyers en Ile-de-France sont horriblement chers (ça, on le sait quand on vient de la province 😉).
  • L’argent placé sur le livret A ne restait pas bien longtemps dessus : je trouvais ridicule la valeur annuelle des intérêts générés par ce livret versus le fait de bloquer son argent pour les obtenir. Par exemple, 50,00 € maintenus placés une année sur un livret A à 3% génèrent 1,5 € d’intérêts non-imposables : quand on est jeune, c’est difficile de laisser ces 50,00 € ainsi figés dans le livret d’épargne.
  • Je gérais en revanche relativement bien mes dépenses de fonctionnement mais pas les dépenses des sorties et achats, sans pour autant avoir une vie de débauche.
  • Ayant grandi dans une famille modeste, je ne voulais pas me lancer dans des crédits avec des montants qui sont astronomiques et d’une durée que je jugeais interminable de 20-25 ans (un quart de nos vies théoriques).
  • Le crédit automobile avait une durée de 5 ans. La mensualité de mon crédit automobile n’était pas gênante au départ par rapport à toutes mes dépenses. A la longue et avec les augmentations annuelles du loyer et des services (eau, électricité, abonnements), elle l’est devenue. Je me rappelle de cette sensation de libération que j’ai ressenti, dans la tête, le jour où j’étais arrivé au bout de mon crédit : je récupérais « du pouvoir d’achat », je dirais plutôt « du pouvoir d’épargne ».

Si j’avais des conseils à donner…

Si j’avais des conseils à donner à toute personne qui rentre sur le marché du travail, et, surtout dans le contexte économique actuel en France, en Europe et dans le monde, je dirais :

  • Sécurisez votre situation professionnelle.
  • Restez modeste dans vos achats, revoyez vos priorités : par exemple, s’acheter le dernier PommePhone ou payer mon loyer.
  • Épargnez tout ce que vous pouvez.
  • Ne contractez pas de crédits toxiques ou inutiles, privilégiez les crédits qui vous permettent d’investir.
  • Réfléchissez aux conséquences sur votre quotidien et sur la longueur du remboursement du crédit contracté si vous en avez un.

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